On pourrait penser que régler la température de sa climatisation est un jeu d’enfant, pourtant ce n’est pas si enfantin que cela pourrait le supposer.

Si la température de consigne est trop fraiche, vous pourriez risquer un choc thermique ou bien tomber malade, il suffit de constater l’effervescence dans les cabinets de médecins en plein été, la plupart des patients souffrant d’angines ou de rhinopharyngites, des maux attribués à une mauvaise utilisation de la climatisation.

Une température trop élevée aura comme effet de provoquer une apathie générale, les bénéfices de la climatisation ne se feront pas sentir, malgré des dépenses énergétiques relativement coûteuses.

Se basant sur des études produites par l’INSV, nous allons pouvoir y voir un peu plus clair et tenter de trouver les bons réglages.

La bonne température pour la journée.

De manière générale, que vous soyez au travail ou en train de vous prélasser sur votre canapé avec un bouquin entre les mains, il existe une température idéale qui convient parfaitement à nos organismes, et cette température ne doit pas être si éloignée de la température affichée à l’extérieur.

En effet selon diverses études concordantes, il est recommandé de régler le thermomètre 8° plus bas que la température extérieure ; ainsi, par exemple si le mercure affiche 38° sur votre balcon, il faudrait en théorie pas moins de 30° dans votre habitat, afin d’éviter une trop grande amplitude thermique ce qui aurait pour conséquence des désordres physiologique comme nous l’avons vu précédemment.

Cependant, sur votre lieu de travail, un critère doit être ajouté à l’équation afin de déterminer la température optimale, celui de votre activité physique liée à votre travail. En effet, en cas de sédentarité prolongée (exemple : assis devant un écran), 25°C sera une température parfaite pour travailler avec efficacité sans subir de torpeur liée à une chaleur excessive et étouffante.

A contrario, si votre métier nécessite d’être physiquement actif (mise en rayon de produits), certains organismes officiels reconnus préconisent une température autour de 20°C afin de ne pas souffrir physiquement de la chaleur.

Et pour la nuit ?

En ce qui concerne la nuit, la température idéale est cette fois-ci différente, pour favoriser l’endormissement celle-ci doit être relativement basse, même si à l’extérieur le mercure reste très haut ; l’amplitude de 8° n’est plus prise en compte.

En été, et particulièrement lorsque la canicule pointe le but de son nez, on observe que près de la moitié des Français passent des nuits difficiles à cause de la chaleur, on comprend alors tout l’intérêt d’une climatisation afin de passer une bonne nuit réparatrice.

La température devrait se situer aux alentours des 19° pour que les conditions d’endormissement soient parfaites, au-delà de ce niveau, la qualité du sommeil observée chez la plupart des gens n’est plus optimale. Néanmoins certaines personnes frileuses préfèreront peut-être avoir 21° dans leur chambre pour ne pas frissonner, chaque organisme est différent.

Attention au choc thermique.

Si l’on sait depuis longtemps qu’une clim trop fraiche peut causer des désordres en terme de santé (angines), on ne porte pas spécialement d’attention à l’écart thermique entre une pièce climatisée et la température extérieure en plein été au moment le plus chaud de la journée…

Or si cet écart entre les deux endroits est supérieur à 10°C, il y a un risque potentiel non négligeable de choc thermique !

Quels sont les symptômes d’un choc thermique ?

• Légers fourmillements dans les bras et jambes
• Risque d’état nauséeux
• Mal de tête

Optimiser sa consommation d’électricité.

On l’a vu précédemment, bien régler la température d’une pièce est primordial d’un point de santé et confort, mais c’est aussi le moyen de contrôler ses dépenses énergétiques.

Nous avançons dans une société où l’énergie (gaz, fioul, électricité) se raréfie pour diverses raisons, et à l’avenir nous risquons d’en manquer ; depuis quelques temps, nous devons donc apprendre à mieux gérer notre consommation d’énergie pour le bien de la planète et pour éviter de se retrouver totalement démunis.

Il est donc capital de ne pas gaspiller cette énergie, en laissant par exemple une fenêtre ouverte alors que le climatiseur est en route, ou en demandant une température de consigne trop basse ce qui aura pour effet de surconsommer.

Finalement, on aura tous compris que régler son climatiseur avec une température trop basse n’aura pas forcément les effets escomptés en terme de confort et pourrait même causer des soucis de santé ; de plus, ce n’est pas raisonnable en matière d’écologie, nous sommes dans une époque où consommer sans limitation n’est plus possible, les excès ne font pas bonne presse, peut-être est-il de changer notre comportement…